LA FONDATION DU CEJIB
Par Henri JOURNET, Président d’honneur

C’est au cours de l’année 1993 que germa dans notre esprit l’idée de constituer avec Pierre BONNET et Roger BONNIN un groupement d’experts, destiné à promouvoir la formation des spécialistes du Bâtiment dans un domaine qu’aucune association d’experts n’avait jusqu’alors exploré : l’acquisition de connaissances approfondies sur l’environnement juridique de l’expertise en matière de Construction.
La nécessité d’une telle formation spécifique découlait, en effet, d’un simple constat : pour remplir convenablement sa mission, l’expert doit répondre aux attentes du Juge, lesquelles sont, par nature, d’ordre juridique. Or, il ne peut y parvenir que s’il appréhende suffisamment bien le contexte juridique dans lequel se situe l’expertise pour se poser les « bonnes questions » et y répondre utilement dans son rapport.
Pour qu’une telle formation soit la meilleure possible, il fallait qu’elle soit dispensée par d’éminents spécialistes du droit de la Construction. Ainsi, après avoir exposé notre idée à Monsieur le Premier Président de la Cour de Cassation et à Monsieur le Président de la troisième Chambre civile de la Cour de Cassation, et reçu leurs encouragements, l’association fut déclarée le 14 mars 1994 et publiée au Journal Officiel le 6 avril 1994.
Le premier colloque de formation, dont le sujet était « La réparation intégrale des dommages », s’est tenu sous le Haut Patronage de Monsieur le Premier Président de la Cour de Cassation, en présence de Monsieur le Président de la troisième Chambre civile de la Cour de Cassation, le 30 mai 1995
. Il a fait l’objet d’un compte-rendu intégral qui a reçu une large diffusion.
Et il en a été de même pour tous les colloques annuels qui ont suivi, sur des sujets très divers intéressant la Construction.
Je souhaite à cet égard remercier tout d’abord les membres du Conseil Directeur du CEJIB, qui ont efficacement participé à l’activité de l’association et qui m’ont accordé leur confiance et une amitié sans faille tout au long de mes deux septennats.
Qu’il me soit permis également de remercier ici très vivement, au nom de tous mes confrères, les éminents conférenciers, Magistrats et Avocats, qui se sont succédé depuis tant d’années et nous ont donné la possibilité de parfaire nos connaissances dans le domaine de l’environnement juridique de l’expertise de bâtiment ainsi que des « pistes » de nature à nous permettre de mieux accomplir nos missions.